Office de tourisme de territoire : une année expérimentale - Saint-Philbert-de-Grand-Lieu
Les représentants des municipalités de Corcoué-sur-Logne, Legé, Touvois et Saint-Philbert-de-Grand-Lieu signent avec Claude Naud. Un engagement d'une année, pour tester la mutualisation de l'office de tourisme philibertin et l'office de tourisme cantonal de Legé
vendredi 18 mai 2012
Mercredi dernier, dans le parc de l'abbatiale, les représentants des municipalités de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, et du canton de Legé (Corcoué-sur-Logne, Legé et Touvois) ont signé, avec Claude Naud, président de la communauté de communes de Loire-Atlantique Méridionale et maire de Corcoué, une convention de rapprochement expérimental avec l'office du tourisme cantonal de Legé et l'office de tourisme Philibertin.
Une nécessaire mutualisation des moyens
Devant les responsables associatifs et des particuliers engagés dans le développement touristique de ces secteurs, Claude Naud souligne « l'opportunité d'additionner ses richesses touristiques en mutualisant les moyens ».
Alain Charles, maire de Touvois, souligne que, « coordonner les actions sur un territoire est un plus : les atouts des uns contrebalanceront les faiblesses des autres et réciproquement dans un esprit « gagnant-gagnant ». Monique Rabin, maire de Saint-philibert-de-Grand-Lieu soutient cette dynamique et justifie ce rapprochement : « Toute démarche touristique doit reposer sur une seule entité : un office de tourisme de territoire. »
Denis Leduc, président du Centre permanent d'initiation à l'environnement de Corcoué ne manque pas de relever « la complémentarité naturelle du Lac de Grand Lieu, du Vignoble et de la Vallée de la Logne, atouts communs pour un tourisme vert à développer ensemble ».
Une année expérimentale pour agir
Florence Lecoze, adjointe au développement du territoire à la mairie de Saint-Philbert, précise qu'« aux objectifs communs de promotion de territoire répondra une gestion partagée des moyens ». Un office de tourisme de territoire appellera de nouveaux publics, propices au développement économiques.
Déjà, elle permet de passer en temps plein un personnel qualifié, Claire Douillard et, tout récemment, Pauline Martineau afin d'élargir leurs actions : accueil, visites, balades au fils de l'eau, mise en tourisme du territoire rural, randonnées, interprétation-nature.
Mathilde Angely prévoit d'ores et déjà, pour cette année expérimentale, des temps forts dont les dates seront annoncées en temps voulu. À l'automne, fin de l'expérimentation, une évaluation confirmera ou infirmera la pérennité de cet engagement.

Pierluigi Péricolo, architecte du patrimoine (ici, à droite), explique aux élus philibertins et aux acteurs associatifs pourquoi l'abbatiale est un site majeur et nécessite la mise en place d'un carnet de santé pour son suivi sanitaire et sa mise en valeur future.
Ouest-France / Pays de la Loire / Nantes / Saint-Philbert-de-Grand-Lieu / Archives du vendredi 11-05-2012

L'abbatiale est un édifice majeur des Pays de la Loire et nous n'avons pas le droit à l'erreur ! » Mathilde Angelvy est la directrice du service culture de la ville de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu. Ce lundi, elle explique les enjeux de l'étude dirigée par Pierluigi Péricolo, architecte du patrimoine, qui permettra à terme d'établir un « carnet santé » de l'abbatiale.
« Nous programmons un suivi du site sur la durée, explique Mme Angelvy, jusqu'à présent, l'entretien de l'abbatiale se faisait a minima, dans une logique où nous posions des pansements sans chercher à avoir une vision globale de ce qu'il y avait à faire et sans répondre réellement aux besoins du monument, que ce soit en terme d'entretien réel mais aussi en terme de valorisation. » La ville a donc lancé un appel d'offres et retenu M. Péricolo, qui a commencé à travailler sur le site, il y a un peu plus d'un an.
Deux missions lui ont été confiées : une étude d'évaluation sanitaire de l'abbatiale, avec un suivi pendant cinq ans, et une mission de maîtrise d'oeuvre pour des travaux d'accessibilité au monument. Des dispositifs de contrôles de maçonnerie ont été posés, certaines parties de la charpente devront être confortées, ainsi que des portions de toitures et certains enduits. Des reprises de maçonnerie seront réalisées sur la façade et les évacuations des eaux pluviales ainsi que la présence de végétaux trop proches du monument seront traitées.
« Mais surtout, insiste Mme Anglevy, M. Péricolo a mesuré toute l'importance du monument : c'est un édifice majeur et très rare de la période carolingienne, dont la compréhension et l'importance sont beaucoup plus larges que son apparence au premier abord. » Sa visibilité locale ne semble en effet pas très forte alors qu'à une échelle européenne, l'abbatiale est parfaitement reconnue. L'étude a révélé que « toute intervention sur le monument devait se faire avec une réelle stratégie scientifique ».
Dans cette démarche, la valeur historique du site et son contexte archéologique vont devoir être précisés. « À la fin de l'été prochain, confirme Mme Anglevy, nous allons effectuer des sondages dans les jardins du cloître pour avoir une estimation de ce potentiel archéologique. Il est fort possible que le sol renferme d'autres preuves qu'il s'agit bien d'un site exceptionnel... »
Si les sondages sont prometteurs, un programme de fouilles pluriannuel sera mis en place, à partir de 2013.
En ce jour de paix où même nos présidents se sont retrouvés sous l'Arc de Triomphe, les patriotes de la Chevrolière confirment leur attachement aux cérémonies du 8 mai. Chaque année , à chaque dates importantes, le nombre de participants augmente. Bravo! avec Florence Le Coz. Monique Rabin